De plus en plus de collectivités territoriales sautent le pas de la digitalisation de leurs services en faisant appel aux nouvelles technologies pour faciliter et améliorer le quotidien des citadins. Ces technologies peuvent intervenir aussi bien dans le champ des infrastructures publiques, des transports ou encore de l’administration. Cependant la digitalisation des services publics implique un coût important. Les villes s’associent alors, parfois, à des prestataires privés pour la création des e-services.
Les villes de Marseille, Puteaux et Issy-les-Moulineaux ont numérisé leur service d’objets trouvés, en collaboration avec l’application Troov. Cette dernière, créée en 2018, permet à l’usager de retrouver gratuitement un objet perdu. Elle fonctionne grâce à une plateforme commune, sur laquelle tout le monde peut indiquer avoir trouvé un objet ou déclarer une perte. Au niveau national, seuls 4% des objets perdus sont restitués à leurs propriétaires. Face à ce constat, les fondateurs de Troov promettent aux utilisateurs de l’application, une probabilité de restitution de leurs objets perdus, à hauteur de 30% ou 40%.
Comment ? Grâce à l’optimisation du service par un formulaire simple mais bien détaillé, associé à un algorithme faisant correspondre l’objet trouvé et le signalement de son propriétaire. Cette solution rassemble également toutes les déclarations de perte et de trouvaille : plus besoin de repasser sur ses pas pour retrouver un objet, une seule application suffit ! La possibilité de prise de rendez-vous et de livraison pour les propriétaires d’objets perdus simplifie la démarche à la fois pour les usagers mais aussi pour les bureaux d’objets trouvés.
Illustration : Crédit photo Troov / ville de Marseille
Pour les mairies, il s’agit d’un service chronophage et coûteux, car il nécessite beaucoup de démarches administratives, nous a confié Aurélie Toubol, cofondatrice de l’application
La ville connectée et son service d’objets trouvés numérique, permettent à l’usager de retrouver portefeuilles, doudous et autres objets de façon simple, rapide et gratuitement.
D’autres applications optimisent les services communaux, tout en améliorant la relation entre les services publics et leurs usagers. Nous pouvons prendre comme exemple l’application Bouge ma ville, qui permet aux citoyens de signaler, via leur téléphone, les dégradations dans l’espace public. Le service technique concerné est alors informé et peut traiter le problème. Enfin, le citoyen est averti si son signalement a été pris en compte. Si cette application permet d’optimiser le service technique, elle est aussi un moyen ludique d’impliquer le citoyen dans la vie locale.
La digitalisation d’un service est un processus avantageux à la fois pour les citoyens mais également pour les agents de la collectivité et les élus. La collaboration entre prestataires privés et collectivités est pertinente car elle offre un service digital innovant et efficace. Ce type de partenariat entre le domaine public et le domaine privé répond à un besoin réel des collectivités. En effet, la gestion et la digitalisation des services représentent un gouffre financier et humain que ces applications commencent à combler.
LEONIE PASQUIER